Le ministre de l’Intérieur, Moumin Ahmed Check, a procédé hier, au palais du peuple, au lancement d’un atelier de 3 jours ou il était question de mettre à jour et de valider le plan d’organisation des secours en cas de catastrophes (ORSEC), mis en place par notre gouvernement en 1985. Ledit atelier est organisé par le secrétariat exécutif de gestion des catastrophes, en collaboration avec la banque mondial et le PNUD.

La sécheresse récurrente, les inondations et les pluies diluviennes engendrées par les changements climatiques, que connait la république de Djibouti, ces dernières années, constituent les défis majeurs auxquels notre gouvernement doit faire face pour secourir les populations vulnérables touchées par les intempéries.

L’atelier, lancé hier par le ministre de l’intérieur, Moumin Ahmed Cheikh, consistait justement à mettre à jour et à valider les anciens textes du plan d’organisation des secours en cas de catastrophes (ORSEC), mis en place par notre gouvernement en 1985.

L’événement, qui a eu lieu au palais du peuple, a regroupé sur place, outre le ministre Moumin Ahmed Cheikh, la Coordinatrice Résidente du Système des Nations Unies à Djibouti, Barbara Manzi, le secrétaire exécutif de gestion des catastrophes, Ahmed Mohamed Madar, la cheffe de mission de l’OIM dans notre pays, Lalini Veerassamy, des représentants de la banque mondiale, de l’UE, du FAO, de la santé publique, de la voirie de Djibouti, des experts du bureau d’OCHA et du PNUD, ainsi que les acteurs de prévention et de gestion des catastrophes à savoir, la direction générale de la météorologie; tous les départements du ministère de l’agriculture, impliqué aux problèmes de la sécheresse et des inondations; les autorités régionales et préfectorales, qui eux font face en premier aux problèmes qui se produisent au niveau des populations rurales infectées par la sécheresse et des fois par les pluies dévastatrices et les inondations;…etc.

Rappelons que cet atelier de réactualisation et de validation du plan ORSEC, a bénéficié de l’appui technique et financier du PNUD et de la Banque mondiale.

Après un mot de bienvenue du secrétaire de gestion des catastrophes, Ahmed Mohamed Madar, la Coordinatrice Résidente du Système des Nations Unies à Djibouti, Barbara Manzi, a mis l’accent sur les effets grandissants du  changement climatique comme la sécheresse, la recrudescence du flux migratoire et les inondations qui contribuent selon elle, à augmenter de manière significative la vulnérabilité des populations.      

Prenant la parole à son tour, le ministre de l’Intérieur, Moumin Ahmed Cheikh, a souligné que l’adoption du plan ORSEC permettra aux acteurs nationaux de faire face aux situations exceptionnelles et d’éviter en cas de catastrophe, une gestion hasardeuse caractérisée par l’improvisation de la réponse, la mauvaise coordination des opérations, le retard et la perte de temps des interventions, les gaspillages des moyens généralement insuffisants en pareille situation et la souffrance prolongée des personnes sinistrées. A l’entendre, l’objectif que vise ce plan est de définir une procédure générale de gestion des risques de catastrophes et de prise en charge des victimes en vue d’en limiter les dégâts.

«Il s’agit de procéder à la mise en place, à l’avance, d’une organisation appropriée et efficiente par la rationalisation des pratiques devant contribuer à l’amélioration de la réponse dans son volet secours d’urgence, sous un commandement unique et à travers une coordination efficace. Le plan ORSEC est à la fois, un répertoire constamment tenu à jour des moyens de secours, en ressources humaines en termes d’expertise et en matériels» a-t-il dit à ses interlocuteurs.

Et de poursuivre «C’est un document fixant à l’avance l’organisation du commandement des secours, et définissant les missions dévolues aux services du dispositif ORSEC qui en constituent l’ossature».

«Ce plan devrait être testé à tous les niveaux, par des exercices de simulation en dehors des situations d’urgences réelles, afin d’évaluer son efficacité», a-t-il  insisté avant de déclarer les travaux de cet atelier de trois jours, ouvert.

Les participants devront donc à l’issue de ces trois jours compléter le document du plan ORSEC, harmoniser des approches et des outils intersectoriels puis valider le nouveau document ainsi élaboré.

Rachid Bayleh