A l’issue d’intenses travaux de trois jours, l’atelier de formation sur les troubles du langage, qui a débuté le 13 avril 2019, dans la salle paroissiale de l’Evêché à Djibouti, s’est achevé hier en fin de matinée. Organisé par l’association italienne «Méditerranée Sans Handicap» en collaboration avec l’agence nationale pour les personnes handicapées (ANPH) et le secrétariat d’Etat aux Affaires sociales (SEAS), l’atelier a permis aux professionnels des écoles publiques et privées, en charge d’enfants à besoins spéciaux, d’acquérir les connaissances nécessaires en vue d’être capable de dépister un enfant ayant un trouble ou un retard d’apprentissage en lecture et en savoir.

Les enfants à besoins spéciaux et surtout ceux présentant des troubles du langage sont généralement exclus de l’éducation. Un manque de diagnostique efficace et l’absence de formation spécifique des enseignants rendent difficile l’accès de ces enfants à l’école.

Pour palier à cette problématique, l’association italienne «Méditerranée Sans Handicap» en collaboration avec l’agence nationale pour les personnes handicapées (ANPH) et le secrétariat d’Etat aux Affaires sociales (SEAS), a organisé du 13 au 15 mars dernier, dans la salle paroissiale de l’Evêché, une formation axée sur les troubles du langage.

Le directeur général de l’ANPH, Doualeh Saïd Mahamoud, le conseiller technique du SEAS, Abdillahi Saïd Guedi et la présidente de l’association «Méditerranée Sans Handicap», Michaela Carrozzino qui travaille depuis 10 ans à Djibouti, ont conjointement présidé la cérémonie inaugurale de cet atelier dont l’objectif consistait à outiller les enseignants des écoles publiques et privées, en vue de favoriser l’inclusion scolaire des enfants présentant ce genre d’handicap.

Soucieux du développement et du bien être des enfants à besoin spéciaux, les organisateurs de cet événement, ont dépêché sur les lieux deux experts internationaux, en l’occurrence Olivier de Masfrand et Marie-Hélène Marchand, pour animer cette formation. 

À travers la présentation de plusieurs méthodes d’observation sur des enfants présentant des difficultés de la parole, cet atelier a permis aux représentants de l’ANPH, de l’UNICEF, du SEAS, des Ecoles Catholiques de Djibouti, de l’Association Djiboutienne de l’Enseignement Privé (ADEP), et ceux des établissements publics en charge des enfants à besoin spéciaux, bénéficiaires de cette formation, de diagnostiquer et de reconnaître le développement normal du langage, le retard en lecture et ceux présentant une rupture évolutive de l’apprentissage.

Dans une allocution faite à cette occasion, le directeur général de l’ANPH a remercié la présidente de l’Association ‘‘Méditerranée sans Handicap’’ et les formateurs venus de loin pour avoir dispensé cette formation qui permettra aux enseignants de Djibouti à mieux comprendre les enfants ayant des troubles du langage.

Il a souligné, en outre, l’importance d’inclure les enseignants des établissements scolaires privés, au même titre que leurs homologues du secteur public, dans les formations destinées à la prise en charge des enfants handicapés.

Rachid Bayleh