Le ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, Moustapha Mohamed Mahamoud, a dirigé lundi après midi, les travaux d’une réunion de restitution des résultats de l’évaluation des chefs d’établissements scolaires.

Faire ressortir les forces et les faiblesses de nos établissements scolaires selon les critères fixés dans une grille d’évaluation des chefs d’établissements établie par l’observatoire de la qualité du MENFOP. C’est l’objet de la campagne d’évaluation de deux longues semaines, qui a permis de sillonner l’ensemble des établissements scolaires du pays, soit près de 193 sur toute l’étendue du territoire national.

Réunion de restitution des résultats des évaluations. Cette campagne a abouti sur une réunion de restitution des résultats des évaluations, dirigée par le ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, Moustapha Mohamed Mahamoud, en présence de ses proches collaborateurs mais aussi des hauts cadres de son département. Les principaux intéressés, à savoir les responsables de tous les établissements scolaires du pays, se sont retrouvés pour connaître le verdict de cette évaluation inédite destinée à instaurer des standards de qualité dans chacune des écoles du pays.

La rencontre a démarré par une intervention du ministre de l’éducation nationale qui a d’emblée mis l’accent sur l’importance de cet exercice reconnu comme l’un des piliers de la qualité de l’offre d’enseignement et apprentissage. L’occasion pour lui de souligner l’intérêt de procéder à des évaluations systématiques et de manière périodique pour assurer un fonctionnement optimal de nos établissements scolaires.

Après cette entrée en matière, le secrétaire exécutif de l’observatoire de la qualité, Moukhaled Abdoulaziz, a fait un discours dans lequel il a rappelé que le processus des évaluations s’inscrit «dans le cadre du projet transformateur lancé par le MENFOP tendant vers la qualité du système éducatif » et qui vise à instaurer «  des standards de qualité couvrant les principaux domaines à savoir les enseignements-apprentissages, les conditions physiques et matérielles, le périscolaire, la gestion des établissements, le leadership des chefs d’établissements, la formation du personnel et leur suivi-encadrement, ainsi que le fonctionnement efficace de l’APE et du CGE. »

M. Moukhaled Abdoulaziz a souligné que la campagne d’évaluation a mobilisé une centaine de responsables dont des conseillers techniques, des inspecteurs, des conseillers pédagogiques, des administrateurs, etc.

« Cela renforcera la culture de reddition de compte et de responsabilisation des chefs d’établissements » a-t-il encore indiqué. 

A l’issue de cette introduction, le conseiller technique auprès du ministre, Mohamed Abdi,  a présenté les résultats des évaluations qui ont permis de noter sur une échelle de 80 points les établissements scolaires puis de les classer selon une fourchette de couleurs allant du vert au rouge, en passant par l’orange. « Ainsi, sur les quelques 193 établissements scolaires évalués dans tous les niveaux et ordres d’enseignements, les résultats de 183 ont été analysées », a-t-il précisé.

Les analyses des résultats de ces évaluations ont fait ressortir que 92 établissements scolaires ont accumulés entre 60 et 80 points, soit plus de 50 % sur l’ensemble. Ces écoles ont donné entière satisfaction de par leur fonctionnement, leur gestion professionnelle et efficace, mais aussi par le leadership de leurs responsables et surtout l’implication et l’engagement des hommes et des femmes qui dirigent ces établissements scolaires. Autant d’argument qui ont poussé la commission d’évaluations à les placer dans la zone verte, c’est-à-dire celle où les établissements scolaires ont donné entière satisfaction aux critères d’évaluations.

En revanche, ils étaient près de 69 établissements scolaires à obtenir des notes comprises entre 40 et 59, soit 38% sur l’ensemble à souffrir de certaines insuffisance comme le manque d’activités de résolutions après les évaluations, mais aussi l’absence d’un travail pédagogique de soutien aux élèves en difficulté d’apprentissage, etc. Ces insuffisances ont relégué  ces établissements scolaires dans la zone orange. Enfin 22 établissements ont obtenu des notes allant de 0 à 39, soit 12 % ont présenté de graves lacunes et dysfonctionnements qui les ont placés dans la zone rouge et qui appelle des actions fortes de redressement.  

Après la présentation des résultats, c’est Daoud Zeid Hassan, conseiller technique du MENFOP, qui a apporté les recommandations au nom de la commission des évaluations. Ces recommandations étaient basées sur trois axes, à savoir  l’implication pédagogique d’abord, la rigueur de la gestion administrative ensuite et enfin l’élaboration d’un projet d’établissement pertinent et réaliste.

Enfin, le ministre Moustapha Mohamed Mahamoud a conclu la réunion en plaçant les chefs des établissements scolaires les plus défaillants devant leurs responsabilités. Il leur a ordonné de mettre en œuvre les recommandations afin qu’elles soient suivies d’effet. Il a exigé  une nette amélioration dans les scores et donc un renforcement significatif de leurs performances en termes de qualité des enseignements et apprentissages.

MAS