Secrétaire général du MENFOP et président du comité ad hoc pour les préparatifs du 3ème Sommet de l’Education équilibrée et inclusive.

Plus que quelques jours avant le début des travaux du 3ème Sommet de l’Education équilibrée et inclusive qui se tiendront dans notre pays. Nous avons obtenu une interview exclusive avec M. Mohamed Abdallah Mahyoub, Secrétaire général du MENFOP, et président du Comité ad hoc pour les préparatifs du sommet.

La Nation : Où en sont les préparatifs du 3ème Sommet de l’Education équilibrée et inclusive ?

Mohamed Abdallah Mayoub : J’aimerais d’abord souligner le niveau de mobilisation pour les préparatifs de ce sommet d’une importance capitale. Pour rappel, nous attendons plus de 300 participants dont notamment trois chefs d’Etats et un chef de gouvernement, une vingtaine de ministres et membres de gouvernement, des centaines d’universitaires, d’experts en éducations, des délégués de Fondations, des représentants d’ONG et d’organisations de la société civile, et de nombreuses personnalités et de figures publiques internationales issues de tous les continents.

Le président de la République a signé un arrêté qui a mis en place un comité ad hoc ainsi qu’une série de commissions interministérielle qui devront assurer les préparatifs et la parfaite organisation de  ce sommet qui engage la responsabilité et l’image de notre pays. La République de Djibouti a d’ores et déjà organisé des événements d’une telle envergure voire même des Sommets bien plus importants. Nous avons donc l’expérience et le savoir-faire pour la bonne tenue de ce sommet.

Les commissions sont à pied d’œuvre et travaillent en étroite collaboration avec la Fondation ERF, qui a obtenu un mandat de l’UNESCO pour développer ce nouveau concept de l’Education équilibrée et inclusive.

Quelles sont les résultats escomptés de ce sommet ?

Cette rencontre au sommet offrira une plateforme de partage d’expériences sur les pratiques les plus innovantes en matière d’éducation équilibrée et inclusive, qui permet de replacer l’enfant dans son contexte local. Aussi, une organisation de coopération pour l’éducation équilibrée et inclusive sera mise en place pour mener des réflexions et aider les pays signataires de la Déclaration à mener à bien leurs projets d’éducation équilibrée et inclusive.

Est-il besoin de rappeler que cette éducation équilibrée et inclusive  repose sur 4 piliers qui prennent surtout en considération le contexte social et culturel de  l’enfant, qui est amené à construire ses connaissances avec l’aide de l’enseignant qui devient le médiateur qui lui permet de s’ouvrir sur le monde. L’enfant développe un multiculturalisme grâce à la fusion de différents apports culturels. Il s’agit donc d’un partage culturel mondial favorisant la tolérance, le vivre-ensemble et le respect mutuel. C’est donc la plus grande nouveauté de cette approche.

Quelles seront les retombées pour notre pays ?

Pour notre pays, c’est d’abord un avantage énorme puisqu’il donnera son nom à la Déclaration pour une éducation équilibrée et inclusive pour 2030 conformément à l’agenda des Objectifs de développement durable et notamment, le 4ème qui porte table sur une éducation de qualité et inclusive.  Cette déclaration qui portera si bien le nom de notre pays servira d’outil de pilotage et d’élément de référence pour l’éducation équilibrée et inclusive.

Mieux encore, le Sommet servira de vitrine promotionnelle pour notre pays qui saura offrir l’accueil et l’hospitalité légendaire qui le caractérisent. Notre pays est capable de tenir de telles rencontres au sommet.

L’Education équilibré et inclusive offrira à l’école djiboutienne des opportunités non négligeables surtout pour l’enfant qui pourra apprendre mieux avec de nouveaux outils entièrement taillés sur mesure et qui donneront du sens aux enseignements. L’enfant apprend de nouvelles disciplines et il travail avec plus de motivation et de dynamisme en classe avec l’aide de l’enseignant qui devient un simple médiateur.

Il faut souligner également les pratiques pédagogiques innovantes qui replaceront l’enfant au centre des apprentissages dont il devient le principal acteur. C’est donc une somme de bénéfice non négligeables que l’éduction équilibrée et inclusive apporteront à notre école publique mais aussi à l’ensemble des pays qui s’engageront sur cette voie.

Propos recueillis par MAS