Hormis quelques divergences d’appréciation sur certains chiffres, notamment sur le PIB et l’endettement de notre pays et plus particulièrement sur les perspectives de la restructuration de la dette du chemin de fer en cours de négociation avec l’Ethiopie et Djibouti, qui n’ont pas été suffisamment pris en compte dans l’analyse du Fonds monétaire international, les autorités nationales partagent les conclusions de la mission du FMI récemment de passage au pays.

A la suite de la mission du FMI qui a séjourné du 04 au 17 décembre 2018 à Djibouti, le Gouverneur de la Banque Centrale, le Ministère du Budget et le Ministère de l’Economie se félicitent de la qualité des relations entre les autorités du pays et le FMI et saluent les conclusions de l’article IV qui reconnaissent les efforts du gouvernement, menés sous le leadership du Président de la République, et les grandes perspectives de la croissance qui se dégage.

Cette mission, qui s’inscrivait dans le cadre des consultations annuelles du fond monétaire au titre de l’article IV, a été l’occasion de partager avec eux notre stratégie d’investissement dans les infrastructures afin de transformer notre économie et positionner le pays en tant que pôle logistique, commercial et financier pour la sous-région.

Hormis quelques divergences d’appréciation sur certains chiffres, notamment sur le PIB et l’endettement de notre pays et plus particulièrement sur les perspectives de la restructuration de la dette du chemin de fer en cours de négociation avec l’Ethiopie et Djibouti, qui n’ont pas été suffisamment pris en compte dans l’analyse du Fonds monétaire international, les autorités nationales partagent les conclusions de la mission du FMI. 

En outre, les autorités djiboutiennes ont rappelé que l’augmentation du volume de la dette est tirée essentiellement par la dette garantie par l’Etat au profit des grandes entreprises publiques. Et que cette dette s’autofinance. La part de la dette de l’administration a connu une réduction importante passant de 50% à 28% de la dette publique totale sur la période 2013-2018.

Les capacités de remboursement de la dette sont ainsi maintenues et les ratios sont en deçà des seuils internationalement reconnus, tout comme la stabilité de réserves de change ainsi que le taux de couverture de notre monnaie. Le service de la dette représente seulement 11% de revenus (recettes totales + revenus des entreprises publiques), largement en dessous du seuil de 18%.Tout en se félicitant de l’appréciation positive du Fonds monétaire international, les autorités djiboutiennes considèrent néanmoins que le volume des Investissements directs étrangers (IDE) retenus reste faible et sera revu avec le FMI. Plus particulièrement, les prises en compte du projet gazier régional en pipeline estimé à 3 milliards de Dollars US, les investissements réalisés dans la zone franche d’Ambado ainsi que les investissements réalisés dans le secteur du tourisme modifient les prévisions des taux de croissance du PIB. Ainsi, les prévisions des taux de  croissance sur la période 2018-2024 sont en moyenne de 8,8% (au lieu de 6% : donnée du FMI) sur la base des IDE minorés et les autres déterminants de la croissance notamment les retombées financières de deux mégaprojets du chemin de Fer et l’adduction d’eau.

Les autorités djiboutiennes ont convenu avec le FMI de poursuivre les réformes déjà engagées dans l’amélioration du climat des affaires (Doing business), le renforcement des capacités des institutions publiques (CPIA), le contrôle de la gestion des finances publiques et ainsi que l’amélioration de la gouvernance des entreprises et établissements publics avec l’assistance technique du FMI. Ces réformes permettront d’assurer la rentabilité économique et sociale des nombreux projets mis en œuvre et de générer des excédents primaires du secteur public qui assureront la viabilité de la dette.

A ce titre, le FMI a salué ces réformes engagées par les autorités nationales pour soutenir la stratégie de développement de Djibouti.