La Banque mondiale a approuvé mercredi 15 mai dernier une enveloppe de 15 millions de dollars du guichet de l’Association internationale de développement (IDA) en appui à l’extension du système de protection sociale et à l’amélioration de l’accès des communautés pauvres aux services de base à Djibouti. Ce financement se décompose en un crédit de 10 millions de dollars de l’IDA, l’institution du Groupe de la Banque mondiale dédiée aux pays pauvres, et un don de 5 millions de dollars au titre du sous-guichet régional d’IDA-18 destiné à appuyer les réfugiés et les communautés d’accueil. Djibouti fait partie des 14 pays éligibles à ce dispositif créé pour répondre aux demandes des pays qui accueillent des réfugiés, en mobilisant une aide au développement et à des financements concessionnels auprès du Groupe de la Banque mondiale.

« La plus grande richesse de Djibouti est sa population. Pour assurer une croissance équitable et durable, Djibouti doit investir dans le développement de son capital humain, en donnant davantage d’opportunités aux enfants issus de communautés pauvres. Ces investissements doivent permettre d’assurer de services de base de qualité et, parallèlement, encourager les ménages à adopter des comportements sains au développement du capital humain des plus jeunes», explique Atou Seck, représentant résident de la Banque mondiale à Djibouti.

Cette nouvelle opération viendra soutenir le plan stratégiquement ambitieux porté par les autorités Djiboutiennes en vue d’instaurer un système de protection sociale qui intègre diverses formes d’assistance, comprenant notamment l’extension d’un programme de transferts monétaires pour lutter contre la pauvreté, et la promotion de la santé et de la nutrition infantile au niveau communautaire. Elle appuiera aussi à améliorer les dispositifs de protection sociale grâce à un soutien au renforcement des capacités des institutions publiques et des investissements communautaires dans les services de base essentiels dans les communautés pour améliorer le capital humain.

Le Projet intégré de transferts monétaires et de développement du capital humain permettra d’étendre le Programme national de solidarité famille (PNSF), pour couvrir 5 000 ménages supplémentaires parmi les populations les plus pauvres et vulnérables du pays et de fournir une source de revenus essentielle. « Ce projet s’appuiera sur les réalisations du projet de renforcement des filets sociaux et de réponse à la crise à Djibouti, qui a introduit des mécanismes de promotion de la nutrition au niveau communautaire et soutenu la création d’un registre social national. Il aidera également le gouvernement à tenir ses engagements pour faciliter l’intégration des réfugiés, en favorisant leur inscription dans le registre social national et en finançant des infrastructures socioéconomiques dans les communautés hôtes», souligne John Van Dyck, chef d’équipe du projet à la Banque mondiale.

Le portefeuille de la Banque mondiale à Djibouti comprend 12 projets financés par l’IDA, soit un montant global de 171 millions de dollars.

Axé sur les filets de protection sociale, l’énergie, le développement des communautés rurales, la réduction de la pauvreté urbaine, la santé, l’éducation, la modernisation de l’administration publique, la gouvernance et le développement du secteur privé, il met l’accent en particulier sur les femmes et les jeunes.