« Avec cette adhésion la Commission Nationale de la Communication (CNC) vient de franchir un nouveau palier ». La présidente de la CNC, Ouloufa Ismaël Abdo, ne cachait pas sa joie à l’issue de la 6ème conférence des présidents du REFRAM qui s’est tenue à Tunis le 6 et 7 Septembre.

Les 29 membres du Réseau Francophone des Régulateurs des médias ont accueilli avec unanimité et applaudissement cette adhésion. Il faut dire aussi que la CNC avait préparé méticuleusement son entrée dans la famille francophone.  La présidente, accompagnée de son vice-président Ali Mohamed Dimbio et de la commissaire chargée des affaires juridiques, Souad Houssein, a plaidé, avec conviction, les bienfaits de cette adhésion devant ses pairs francophones. Une adhésion qui donne à la jeune institution une visibilité internationale qui lui manquait depuis sa mise en place en 2016.

Désormais, la CNC peut prendre langue, sans complexe, avec ses homologues françaises, suisses ou encore tunisiennes et marocaines pour ne citer que celles-ci. Elle en aura bien besoin pour perfectionner sa mission de régulation des médias que lui a assignée le gouvernement. Surtout dans un nouveau contexte de reforme globale de la communication. Un contexte qui donne nécessairement plus de place et plus de considération au pluralisme politique et à l’accès à l’information.

Durant les deux jours de la conférence, la délégation de la CNC a multiplié les rencontres et les réunions avec les Hautes Autorités de Régulations des pays respectifs. Les expériences des uns et des autres laissent voir la complexité du travail de ces instances, surtout en périodes électorales où les suspicions de parti pris jaillissent de tous les côtés.

Pour la CNC, les choses sérieuses ne font que commencer. L’institution, malgré sa jeunesse, a déjà supervisé avec succès deux échéances électorales, les régionales en 2016 et les législatives en 2018.

A  l’époque, aussi bien les observateurs internationaux que les partis politiques en lice avaient salué son impartialité dans la supervision des temps d’antenne dévolus aux partis politiques.

Pour la présidente Ouloufa Ismaïl Abdo, « ce succès a servi de véritable publicité à la mission de régulation abattue par notre institution dans le cadre de la bonne gouvernance démocratique ».

Bien que peu connue encore du grand public, la CNC s’active pour autant auprès du gouvernement pour que le droit à l’accès à l’information des citoyens se réalise sur l’ensemble du territoire national.

Avec l’adhésion au Réseau des Régulateurs Francophones des Médias, l’institution ouvre un nouveau chapitre de son futur et de son devenir. Un chapitre dans lequel elle entend bien réguler la communication et l’information dans le sens de la pluralité, de l’équité et de l’impartialité.