A l’instar des autres pays du monde, la République de Djibouti a célébré, pour la première fois, le dimanche 9 juin dernier, la journée internationale des archives. L’événement, organisé par le bureau de projet des Archives Nationales et de la Bibliothèque Nationale (AN-BN) en collaboration avec les archivistes et bibliothécaires djiboutiens, s’est déroulé dans les bâtiments en phase de finition des AN-BN, sis à Balbala. 

Établie à l’initiative du Conseil international des Archives de son acronyme en anglais ICA, en 2005 afin de faire connaître le rôle des archives et valoriser le travail des archivistes, la journée internationale des archives est célébrée le 9 juin de chaque année, dans plusieurs pays du monde. Il s’agit de sensibiliser par ce biais les pouvoirs publics et décideurs politiques sur l’importance des archives. Sources d’informations fiables pour une gouvernance responsable et transparente, les archives jouent, selon les initiateurs de cette journée, un rôle essentiel dans le développement des sociétés en contribuant à la constitution et à la sauvegarde de la mémoire individuelle et collective. En effet, elles constituent un patrimoine unique et irremplaçable transmis de génération en génération.

Placée sous le thème de “Concevoir les archives au 21ème  siècle”, la cérémonie commémorative, organisée pour la première fois à Djibouti, s’est tenue dimanche 9 juin dernier, dans les bâtiments en phase de finition des AN-BN sis à Balbala. 

Présidé par le chef de projet des AN-BN, Mohamed Houssein Doualeh, l’évènement qui a débuté dans la salle de consultation flambante neuve du bâtiment des Archives nationales et qui s’est poursuivi dans la salle de réunion de la Base-vie de la société chinoise YCIH-YUNNAN, chargée de la construction et équipement des Archives Nationales et de la Bibliothèque Nationale, a regroupé sur place les archivistes, les bibliothécaires et les documentalistes des services publics et ceux du centre universitaire de documentation. 

Après l’accueil le chef de projet AN-BN, Mohamed Houssein Doualeh a, dans un discours prononcé à cette occasion, rappelé que la création  des archives nationales vient traduire une volonté politique qui consacre le caractère irremplaçable de la conservation des  témoignages d’événements de notre passé dans la construction de notre devenir commun. «Les problèmes de la collecte, du traitement, du classement, de la conservation et de la communication des archives publiques sont désormais réglés. On le doit en grande partie au double souci du gouvernement de promouvoir  et démocratiser l’accès aux archives nationales», a-t-il déclaré en substance. Par la suite, les archivistes de la Présidence, de la CNSS, du ministère de l’Education nationale, du ministère de la Communication, du ministère de l’Equipement et des Transports… de l’ADR, sous les yeux admiratifs des autres archivistes récemment diplômés de la filière STIC de l’UD, ont présenté successivement leur collection de façon générale, et particulièrement la pièce ou l’élément le plus ancien. Les collections conservées dans ces services enferment aussi des fonds historiques dont les éléments montrés datent de 1900 (JO), 1922 (MENFOP), 1911 (météorologiques), 1960 (Le Réveil), 1907 (CDE) …etc.

A l’issue de la cérémonie commémorative, les archivistes et bibliothécaires, qui se sont exprimés tour à tour aussi bien en langue officielle qu’en langues locales, ont remercié le gouvernement djiboutien pour ses efforts tournés vers la valorisation du métier d’archiviste.

Rachid Bayleh