Le palace Kempinski abrite depuis hier la 7ème réunion du Conseil africain des régulateurs à laquelle participent les représentants de 14 pays d’Afrique. L’événement qui est placé sous le haut patronage du Premier Ministre, Abdoulkader Kamil Mohamed, a été inauguré par le ministre de la Communication, chargé des Postes et des Télécommunications, Abdi Youssouf Sougueh.

Dans son mot d’ouverture, le ministre a réaffirmé sa fierté d’accueillir les représentants des agences de régulation africaine pour cette 7ème réunion qui «  revêt une grande importance pour l’espace Smart Africa, car il s’agit d’attirer notre attention sur les problèmes, les priorités et les besoins de nos pays respectifs en matière de développement des TIC. » Une importance illustrée par le nombre élevé d’agences et de pays représentés à cette rencontre primordiale. M. Abdi Youssouf Sougueh a aussi rappelé les principes ambitieux qui orientent les actions de l’Alliance Smart Africa et son implication dans certains projets phares tels que l’implémentation du Réseau Africain Unique et a appelé pour sa mise en œuvre dans les meilleurs délais.

De son côté, le président du Conseil Africain de Régulation (CAR), Lin Mombo, a insisté sur l’importance de travailler ensemble pour la transformation numérique de l’Afrique. Il a, en outre, lancé un appel pour une mise en œuvre urgente du projet de Réseau Africain Unique. Le patron du CAR a informé les participants que le 29 Juin 2018, le Conseil des ministres du gouvernement de la République du Gabon a acté l’adhésion du Gabon à l’initiative du “Réseau Africain Unique “.

Pour sa part, le chef du département de la technologie et des l’innovation au Secrétariat de Smart Africa, Didier Nkurikiyimfura, a transmis un message de son directeur exécutif dans lequel il est revenu sur les grandes attentes du conseil d’administration par rapport à la mise en œuvre des projets phares de Smart Africa. L’occasion pour lui de rappeler aux participants l’intérêt pour chaque État membre à collaborer étroitement avec le Secrétariat de Smart Africa pour l’atteinte des différents objectifs fixés par le Conseil.

A l’issue des interventions officielles, la 7ème réunion du Conseil Africain de Régulation a démarré par des présentations sur le Sommet «  Transform Africa » et les infrastructures numériques de Djibouti et du projet Data Center.

Suite à quoi, les participants ont pu aborder une série de questions lors des échanges et des débats en groupes de travail thématiques. Il faut dire que les journées d’hier et d’aujourd’hui seront animées par des débats et des réflexions autour de plusieurs points qui sont à l’ordre du jour de la 7ème réunion du CAR. Il sera question notamment des voies et moyens pour « faire progresser la mise en œuvre effective du projet de Réseau Africain Unique (RAU) », mais aussi l’accélération de l’adoption d’une résolution portant réglementation de l’itinérance et des communications internationales au sein de l’espace Smart Africa. Plus généralement, les participants devront se pencher sur les modalités et les politiques d’encouragement d’une collaboration solide et opérationnelle de groupes de travail qui œuvreront pour une harmonisation des politiques et des réglementations en Afrique. Par ailleurs, le travail en commun pour évaluer l’impact des OTT sur le secteur des Télécommunications en Afrique, l’exploration des moyens de réduire de manière significative les tarifs d’accès à Internet sur le continent, et le soutien en collaboration avec l’Union Africaine et l’UIT, des pays africains pour la migration de l’analogique vers le numérique seront abordés lors des travaux de cette réunion.

Il faut dire que les attentes des chefs d’État des pays membres de l’Alliance Smart Africa lors du prochain Sommet Transform Africa sont élevées et l’ensemble des résolutions adoptées lors des réunions du Conseil Africain des Régulateurs prouve à suffisance le sérieux, la pertinence et la rigueur avec lesquels les problématiques liées au secteur des TIC en Afrique sont abordées, tout en leur donnant une visibilité concrète.

A noter que le Conseil Africain des Régulateurs (CAR) est un nouvel organe continental à vocation consultative qui regroupe l’ensemble des autorités ou agences de régulation du secteur des télécommunications en Afrique, dont la mission est de stimuler la révolution technologique sur le continent et de créer un marché numérique unique commun en Afrique. Il a été créé pour renforcer la collaboration africaine et permettre aux régulateurs de travailler plus étroitement pour soutenir le programme de transformation numérique.

Les réunions du CAR se tiennent trimestriellement, chaque fois dans un pays africain différent, et rassemblent l’ensemble des autorités ou agences de régulation des États membres de l’Alliance Smart Africa, des États non membres ainsi que les organismes de réglementation des télécommunications régionales africains (EACO, WATRA, ITC, etc.). Ces réunions, supervisées, par le Secrétariat de Smart Africa, ont abouti à l’adoption d’un certain nombre de résolutions toutes conformes à la vision des Chefs d’État membres du Conseil d’administration de l’Alliance.

Depuis sa création, le CAR a déjà tenu six réunions à Kigali, au Rwanda en mai 2017 puis en septembre la même année. Puis, les membres du CAR se sont retrouvés à Conakry, en Guinée, en Décembre 2017. Libreville, au Gabon, en mars 2018, Lomé, au Togo en Juillet 2018, et enfin Le Caire, en Egypte, en Décembre 2018 ont abrité ces réunions trimestrielles. C’est dans ce cadre que Djibouti a accueilli la 7ème réunion du CAR à son tour.

MAS